BD-AuxLointains-(capture-ecran)@MargauxVandassi-1.jpg

Aux lointains

Avec Aux lointains, Aurélien Dougé renoue avec l’écriture chorégraphique et brouille à dessein les frontières entre le visible et l’invisible, le dedans et le dehors, les mondes diurne et nocturne.



Création 2024 (Pavillon ADC / La Bâtie – Festival de Genève)
Durée : 50 min / 30 min (Jeune public, à partir de 6 ans)

Conception, dispositif et interprétation : Aurélien Dougé ; Chorégraphie : en collaboration avec Cindy Van Acker ; Lumière : en collaboration avec : Luc Gendroz ; Création sonore et interprétation en direct : Rudy Decelière ; Régie lumière : Mansour Walter ; Production : Inkörper ; Diffusion : Bureau Ledou (Tristan Barani, Clémence Faravel, Lola Serre) ; Administration : Melinda Quadir-Mathieu ; Coproduction : Pavillon ADC ; La Bâtie – Festival de Genève ; Le Lieu Unique, Scène nationale de Nantes ; Cndc – Angers ; Centre des Arts de Genève ; Soutiens à la création : Département de la culture de la ville de Genève ; Ernst Göhner Stiftung ; FEEIG – Fonds d’encouragement à l’emploi des personnes salariées intermittentes genevoises ; Fondation Leenaards ; Fonds Mécénat SIG ; République et canton de Genève ; Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture ; Accueils en résidence : CN D - Centre national de la danse ; Cndc – Angers ; La vie brève Théâtre de l’Aquarium, Paris ; Le CENTQUATRE- PARIS ; Le Lieu Unique, Scène nationale de Nantes ; Le Pacifique – CDCN Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes ; Pavillon ADC ; Soutiens à la diffusion : Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture ; République et canton de Genève ; Corodis.




« Aurélien Dougé, en collaboration avec Cindy Van Acker, a trouvé un langage totalement inédit qui démultiplie les moyens du corps dansant, en révèle des possibles inexplorés et magnifie l’art chorégraphique. » — Cécile Dalla Torre, Le Courrier.

« Mouvements, photons et vibrations sonores s’allient pour composer un dialogue tout à fait bouleversant entre visible et invisible, présence et absence. Le creux se matérialise sous nos yeux, le plein s’évanouit dans un ballet qui décline soudain le sens au singulier et au pluriel. » — Katia Berger, La Tribune de Genève.

« C’est sans doute son autre casquette de plasticien qui a guidé Aurélien Dougé dans les méandres de cette nouvelle création, qui offre une tentative captivante d’habiter l’espace. Inspiré par des résidences de recherche à New York, au Japon ou dans les Alpes suisses, il a arpenté des territoires par la marche, tout en glanant des gestes, en expérimentant les territoires dans leurs dimensions géographiques et culturelles. Aux Lointains traduit, dans l’épure du plateau et le dispositif lumineux, une forme de voyage minimal mais puissant. » — Nathalie Yokel, La Terrasse.



 
Pour écrire ce solo, Aurélien Dougé s’est d’abord rendu au Japon et dans les Alpes suisses. Il y a développé différents protocoles de marche, qui lui ont permis d’explorer l’espace et de relever ce qu’il nomme des « fragments du réel » : itinéraires, situations d’apparence quelconque, microphénomènes qui échappent habituellement à notre regard. Entrelaçant ces matériaux, le chorégraphe sonde, avec Aux lointains, la mémoire du corps et notre manière singulière de nous relier au monde.

Sur un plateau dépouillé, il déploie une partition chorégraphique aussi précise qu’abstraite. Porté par les vibrations profondes d’un orgue positif – joué en direct depuis les coulisses par le créateur sonore Rudy Decelière –, l’interprète creuse le vide et instaure un nouvel espace-temps. Au fil des gestes répétés, s’esquissent des motifs : réminiscences, traces, empreintes de paysages.
      Cinq lampes à gaz, autrefois employées pour l’éclairage urbain, métamorphosent l’espace scénique en véritable terrain d’observation. Entre chien et loup, les seuils du visible et de l’invisible se confondent, les frontières entre le tangible et l’intangible se brouillent. L’ombre du danseur devient une présence à part entière, prolongeant le geste, dédoublant le corps, jusqu’à ce que l’interprète disparaisse peu à peu, absorbé par l’obscurité.
      Dans Aux lointains, le chorégraphe continue d’explorer le potentiel poétique des matériaux ordinaires. Un ruban métallique, quelques cailloux glanés lors de ses voyages, sont de véritables sujets et partenaires de jeu. Un nuage se forme, lentement modelé par les flux d’air et les déplacements du danseur. Suspendu, insaisissable, il condense l’essence même de la pièce : mettre au jour le réseau de forces qui circule entre les êtres et les choses.

Télécharger le dossier de presse (PDF)


Photos : © David Gallard / © Patrick Berger
Vidéo : © Margaux Vendassi