Les solitaires

Sans titre (Barre d’acier) est une performance créée en 2025 pour Artocène – Biennale d’art contemporain de Saint-Gervais Mont-Blanc. Sur une plateforme de 4 × 4 mètres, le performeur tourne sans relâche sur lui-même, tenant entre ses mains une barre d’acier de quatre mètres qu’il fait glisser au sol. Dans un contraste frappant entre la vitesse de rotation et l’extrême lenteur des transformations, le mouvement devient presque insaisissable. Portée par la création sonore de Rudy Decelière, la pièce installe une attention soutenue, proche de l’hypnose.


Installation, 2026
Dimensions variables


1.
Pavé trouvé Quai de l’Ourcq à Pantin (2021)
2.
Pavé trouvé Rue Mongallet à Paris (2021)
3.
Pavé trouvé Brienner Str. à Munich (2022)
4.
Pavé trouvé Friedelstrasse à Berlin (2022)
5.
Pavé trouvé Boulevard de Berlin à Nantes (2024)
6.
Pavé trouvé Rue des Granges à Genève (2024)
7.
Pavé trouvé Rue du Quai Bougeois à Bordeaux (2024)
8.
Pavé trouvé Vicolo della Torretta à Rome (2025)
9.
Pavé trouvé Rue du Chanoine-Urseau à Angers (2025)
Production :
Inkörper
Soutiens à la diffusion :
Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture ; République et canton de Genève ; Corodis
Dossier de presse :
à venir

Les Solitaires rassemblent une collection de pavés issus de différentes villes du monde. Lors de ses voyages, Aurélien Dougé consacre un temps à la marche, suivant des protocoles élaborés en fonction de chaque contexte. C’est au fil de ces itinérances que les pavés ont été trouvés, déjà extraits de leur usage ordinaire.

         Présentés sur des socles blancs de hauteurs variées, ils portent les traces de leur histoire : gestes humains inscrits en creux, cassures, éclats, surfaces polies. Leur diversité de tailles, de formes et de couleurs compose un ensemble hétérogène, reflet de la pluralité des territoires traversés. Au-dessus de chaque pavé, une lampe suspendue au plafond par un fil d’acier oscille lentement et de manière aléatoire, comme si un léger courant d’air parcourait l’installation. L’ombre des pierres se déplace subtilement, transformant ces fragments habituellement associés au poids et à l’éternité en présences étonnamment fragiles. Inspiré par les vestiges de Rome, où blocs, colonnes et fragments d’architecture témoignent d’une vie et d’un paysage disparus, Aurélien Dougé a pensé cette installation comme une fresque fragmentée de nos villes contemporaines.